DJIBRYL ALIAMANE ET SES RÊVES DE FOOTBALL AMERICAIN

29 Avr 2021 | Les autres championnats

Ils sont jeunes et ont pu rejoindre une association de la FFFA via les réseaux sociaux, via les informations locales ou encore avec leurs amis. Pratiquer une activité sportive au sein d’un club ce sont des aventures collectives, une vie sociale, des idoles mais aussi des rêves.

Salut Djibryl, tu as 17 ans et licencié à Rennes au sein de l’association de l’Ankou, a quel âge as-tu commencé le football américain ?

J’ai commencé le football à 17 ans après 13 ans de basket. Avec le temps je me suis rendu compte que tout le travail que j’avais fourni se transmettait mieux sur un terrain de foot. Autant d’un point de vue athlétique et physique, mes qualités se transposaient mieux au football Américain.
J’évolue actuellement en U19 Nation aux Ankous de Rennes, j’ai 18 ans, et ca fait un an que je joue à Rennes”

Comment se passe ton évolution ?

” Je fais en sorte que ça se passe de la meilleure des manières possible. Je suis en mode “off-season” depuis 18 mois. J’ai un rythme d’entrainement constant chaque semaine à hauteur de plusieurs entrainements par jour. Il faut savoir que je fais de l’athlétisme et chez moi de la musculation, de la pliométrie et beaucoup de travail d’explosivité. Bien sûr, je m’entraine aussi sur le terrain quasiment tous les jours que se soit mes tracés, mes catchs, mon footwork etc… J’essaie de travailler tous les aspects du jeu possible. Je bosse sur mes forces mais encore plus mes faiblesses. Je fais toujours en sorte de travailler plus que les autres, car je sais que pour être le meilleur je dois bosser plus qu’eux. C’est ce qui me différencie du reste. En conséquence, dans le futur mon éthique de travail ne sera pas égalée et c’est qui me donnera un avantage sur la concurrence. “

Quel est ton rêve ultime ?

” Je ne dirai pas qu’il y a un objectif ultime. Ce serait un moyen de me satisfaire et de dire que j’y suis arrivé alors que ce n’est pas ma mentalité. Pour moi c’est simple : il n’y a pas de ligne d’arrivée, il n’y a pas de fin. Je dois toujours en vouloir plus. Je ne peux pas me dire que je suis arrivé au point X dans ma carrière et m’arrêter à ce stade-ci. L’objectif actuel est de devenir un meilleur joueur. C’est un objectif sans limite et pour lequel je bosse depuis que j’ai commencé le football américain.


En objectifs à court et moyen terme, le premier serait d’intégrer l’équipe de France. Représenter mon pays serait pour moi synonyme de fierté et d’accomplissement ; comme un premier pallier dans ma carrière. C’est quelque chose que je veux depuis le début. C’est quelque chose qui est présent dans mon esprit et pour lequel je me donne à 100%. Avec le travail que je fais c’est dans cette direction que je me dirige. Cependant, je sais que je ne dois pas me relâcher, je dois me surpasser tous les jours pour pouvoir en faire partie.


J’aimerais voir loin et la NCAA est le prolongement de mon travail. La division FBS c’est le haut niveau et c’est ce que je recherche. Après di tu me demandes “mon rêve ultime”, je vois très bien où tu veux en venir (rire). Bien sûr l’objectif ultime c’est forcément la NFL. Je n’ai pas peur de le dire ce que je veux et surtout je fournis le travail pour. C’est ce que l’on a tous envie de toucher. Lorsque tu évolues dans un sport tu veux atteindre le plus haut niveau. Tu ne joues pas pour rester à ton niveau actuel, tu joues et t’entraines pour être le meilleur. Je ne veux pas m’empêcher de voir les choses en grand. Déjà avoir l’audace et l’envie d’en arriver là c’est le premier pas vers cette destination.

Mais de toute façon pour atteindre cet objectif il faut de la motivation, de la détermination, du dévouement, du travail et surtout de la discipline.”

Qui sont tes inspirations ?

Ce ne sont pas des inspirations à proprement parler mais plus des joueurs que je regarde pour travailler sur mon jeu. C’est important de s’imprégner des qualités des meilleurs. Sur le plan football, ce sont des receveurs tels que Stefon Diggs, Tyreek Hill et Davante Adams. La plupart des joueurs que je suis sont des joueurs qui savent créer de la séparation et qui sont bons au niveau des tracés. Je pense que pour un receveur c’est ce qu’il y a de plus important. Des joueurs comme Tyreek Hill ou Brown ce sont des gars qui ont le même physique que moi et qui sont excellents. Je m’identifie donc plus facilement à leur jeu.

Sur le plan du football français, le meilleur exemple à ressortir c’est Anthony Mahoungou qui en plus évolue à mon poste. Il a suivi un chemin inspirant. De part sa mentalité et le travail qu’il a fourni il est allé loin. Mais je ne dirai pas que c’est mon inspiration. Son parcours est extraordinaire mais je me dis qu’en me donnant les moyens je peux aller plus loin. Tout ça ne va dépendre que de moi et je sais que je le peux.