Après avoir discuté avec Louisa Ajayi la semaine passée, c’est désormais Vincent Lemoine qui nous confie son histoire, sa relation au Flag Football et ses ambitions.
Fils d’un père militaire, Vincent a beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Sa famille s’est installée deux ans aux Etats-Unis, plus précisément à Tampa. C’est sous le soleil de Floride que Vincent découvre le Football Américain. Il nous raconte cette étape de vie :
“J’ai découvert en premier le football Américain lorsque j’habitais en Floride (2008). Nous allions voir jouer mon frère tous les weekends et c’est à ce moment que j’ai commencé à apprécier le sport ! Une fois rentré en France, j’ai de suite cherché un club. J’ai débuté le Football Américain aux Dragons de Paris en 2011. Deux ans après, à l’occasion d’un tournoi organisé par le club, j’ai débuté le Flag Football. J’ai tout de suite accroché… et je ne compte pas m’arrêter de sitôt ! Cette saison je suis licencié chez les Juggernautes de Paris et j’ai aussi repris le Football Américain au Flash de La Courneuve.”
Après le COVID, Vincent a privilégié des clubs aux alentours de chez lui. En effet, il intègre les Juggernautes en 2021 pour pratiquer davantage avec ses coéquipiers de l’Équipe de France : Richard Mézières, Thomas Perillat-Estibals, Maxime Font et Vincent Eygun. Il nous raconte ce parcours :
“Pendant la coupe de France de Flag football en 2019, j’ai été repéré pour participer aux sélections de l’équipe de France. J’ai eu la chance d’être retenu dans le groupe et j’ai pu vivre ma première expérience avec l’équipe de France l’année dernière lors des championnats du monde à Jérusalem. Pour moi, c’est une immense fierté que de pouvoir représenter mon pays. J’ai toujours vu cette étape comme un réel accomplissement dans une carrière sportive, c’est comme “la dernière marche”.



Vincent, félicitations ! Tu maintiens ta place en Equipe de France cette année. Que représente pour toi cette deuxième sélection et la participation de l’équipe aux World Games ?
« Être sélectionné alors que le groupe est passé de quinze à douze joueurs pour cette compétition, c’est très gratifiant. J’ai conscience de cet énorme privilège, en tant que sportif c’est un aboutissement. Quoi de mieux pour nous que de partir aux Etats-Unis, pays du Football Américain et du Flag Football, et jouer face aux meilleures équipes du Monde ?
Je suis très content de voir l’évolution de notre sport. Nous partons cette année soutenus par Le Coq Sportif et nous voyons autour de la compétition, un engouement sur les réseaux sociaux. Ce progrès est un réel bonheur et apporte une très grande motivation pour nous joueurs et joueuses en Équipes de France !”

Selon toi, quelles vont être les retombées pour le pour Flag Football avec son entrée aux World Games ?
“C’est une belle opportunité pour le Flag Football. Cette compétition va donner un coup de projecteur à la discipline qui, j’espère, pourra nous permettre d’attirer de nouveaux licenciés !
Lorsque j’ai débuté le Flag Foobtall et que j’en parlais à mon entourage, je me souviens de leurs yeux étonnés et interrogateurs. C’est au travers de ces grandes compétitions que notre sport pourra voir sa visibilité se développer et accroître sa notoriété.
Enfin, nous allons également pouvoir une nouvelle fois montrer aux autres nations qu’en Europe et surtout en France, nous pratiquons aussi le Flag Football… et à haut-niveau !”
En tant qu’athlète de haut-niveau d’une discipline encore peu connue et structurée, peux-tu nous expliquer comment tu gères ton quotidien entre travail et entraînement ?
“Pour ma part j’ai un travail qui m’occupe cinq jours par semaine, un rythme classique finalement mais qui est parfois difficile à concilier avec les entraînements physiques et de pratique sur la semaine. C’est beaucoup d’organisation pour aller aux entraînements prévus le soir et planifier des séances supplémentaires. Il m’arrive de m’entraîner tôt le matin ou les weekends. Ce n’est pas tous les jours facile… mais en prenant le temps de se recentrant sur ses objectifs, la motivation revient.
Quoi qu’il en soit, je suis impatient de participer aux World Games et j’ai une très grande envie de réussir. Je pense que toute l’équipe est dans le même état d’esprit : nous voulons performer ensemble ! Il est temps de récolter ce qu’on a semé ».
