Après notre entrevue avec Guillaume ROUX, c’est aujourd’hui au tour d’Alia LESAFFRE de se prêter au jeu et de répondre à nos questions.

Sur les terrains depuis une dizaine d’année, c’est par le biais d’un passionné qu’elle pu trouver sa vocation. Toujours prête à écouter les conseils de ses pairs, c’est grâce à un entourage qui la pousse au meilleur d’elle-même qu’elle a pu officier la finale régionale Nouvelle-Aquitaine en tant qu’arbitre principale.

Des Vikings de Villeuve d’Ascq, aux Ours de Toulouse, en passant par les Servals de Clermont-Ferrand, Alia a su faire sa place au sein d’un monde majoritairement masculin. Elle s’exprime d’ailleurs à ce sujet : “C’était très dur au début, car la femme n’avait pas encore sa place ou très peu. Les premières réactions c’était de se demander ce que je faisais ici”. Finalement, c’est à force d’encouragements qu’elle a réussi à ne pas abandonner : “Je me répète souvent : quand tu tombes, il faut remettre le pied à l’étrier !”. Au fil des ans, elle a su gagner en expérience et en poids pour atteindre le Championnat Élite. C’est lors de la rencontre Grizzlys Catalans VS Centaures de Grenoble, qu’on a pu l’apercevoir.

Au début de sa carrière, lorsqu’elle décide de déménager pour ses études, Alia cherche avant tout une ville qui lui permettra de continuer à pratiquer sa fonction. Devenue une réelle passion, c’est grâce à elle qu’elle parviendra à faire le grand saut et entreprendre ce voyage vers l’inconnu. Notre jeune arbitre s’est ensuite très vite intégrée dans son nouvel environnement qu’elle décrit comme : “une grande famille”.

Comme évoqué précédemment, notre arbitre féminine peut cocher la case du championnat Élite à son palmarès. Cependant, ses ambitions ne s’arrêtent pas là : “Si je reste en France, j’aimerais évidemment participer à la finale nationale Élite. Si je peux voir plus loin : un match européen et si je m’autorise à rêver, un match de la NFL”.

Tout comme son collègue Guillaume ROUX, l’arbitre des Ours de Toulouse se prépare mentalement et physiquement pour remplir son rôle. Échauffement des articulations, relecture des règles, des mécaniques et du guide de l’AP, tout y est pour passer le meilleur moment possible. Un rituel qu’Alia reprend à chaque match afin de se mettre en confiance.

Cependant des tensions sont quand même présentes. Entre les frustrations et l’adrénaline des joueurs et coachs, les matchs sont parfois difficiles à encadrer. Même si au final le plus important pour elle est : “de prendre des décisions et de les assumer”.

Des inconvénients qui ne sauraient surpasser le plaisir qu’elle prend à exercer sa fonction : “J’apprécie le sport dans sa généralité, autant pour l’intensité des actions, ses règles, ses responsabilités mais aussi l’esprit de ne jamais abandonner”. Une sensation décuplée lorsque son travail est reconnu et apprécié.

“Lors d’un match chez les Avalanches d’Annecy, j’ai eu la chance d’avoir la casquette blanche alors que je n’étais pas arbitre régional. À la fin du match, deux petites filles sont venues me voir afin de me féliciter et me dire qu’elles étaient heureuses de voir une fille sur un terrain.”

Pour conclure Alia LESAFFRE transmet un message fort en confiant que la clé est de croire en soit. Elle remercie aussi toutes les personnes qui l’on poussée vers le haut et la soutiennent dans son aventure.